Le Service d’Incendie et de Secours de Martinique a tenu à distinguer M. Jordan Ravina pour son action exemplaire, empreinte de sang-froid et de réactivité, ayant contribué au sauvetage d’un sapeur-pompier en arrêt cardiaque à son domicile, le mardi 18 février 2025 à Basse-Pointe.

À 6h00, le CIS du Lorrain est engagé pour une intervention urgente au domicile de la victime. Voisin immédiat, Jordan Ravina est le premier à intervenir. Sans attendre, il initie les gestes de réanimation, avant même l’arrivée des secours.
En cas d’arrêt cardiaque, chaque seconde compte. Le risque majeur est ce que l’on appelle le “no flow”, c’est-à-dire l’absence totale de circulation sanguine. Ce phénomène est extrêmement dangereux car :
- Le cerveau, très sensible au manque d’oxygène, peut subir des lésions irréversibles dès 3 à 5 minutes sans perfusion.
- L’absence de massage cardiaque favorise la dégradation rapide du rythme cardiaque vers une asystolie (arrêt complet de l’activité électrique du cœur), rendant toute réanimation beaucoup plus difficile.
- À l’inverse, un massage cardiaque immédiat permet de maintenir une circulation minimale, vitale pour préserver les organes, en particulier le cerveau et le cœur.
Éviter le « no flow », c’est agir vite. Et c’est exactement ce qu’a fait M. Jordan Ravina. Grâce à son intervention rapide, la circulation sanguine a pu être partiellement maintenue, augmentant significativement les chances de survie de la victime. La chaîne de secours a ensuite été complétée par l’arrivée de la Lieutenante Myrtha ROMUD, du Lieutenant Frédéric REGINA-DARROUX, de l’équipage du VSAV du Lorrain et du médecin du SAMU.
Grâce à une prise en charge rapide et coordonnée, un pouls a pu être retrouvé après plusieurs chocs délivrés par le défibrillateur, sauvant ainsi la vie du sapeur-pompier.
Le SIS de Martinique adresse ses plus sincères félicitations à Jordan Ravina, citoyen-sauveteur, pour son sang-froid et son courage.
Son action rappelle l’importance vitale d’être formé aux gestes de premiers secours.
Face à un arrêt cardiaque, le pire ennemi est le temps, et la meilleure arme est la réactivité !